Il fait beaucoup trop chaud pour les bourses des bébés garçons dans une couche jetable plastifiée.


Kiel : Chez les bébés et enfants portant des couches jetables plastifiées, la température scrotale est plus élevée. Dans une étude, les pédiatres de Kiel ont mesuré une hausse allant jusqu'à 3 °. Selon leur avis, ceci pourrait être une première raison de la baisse de la fertilité masculine et la hausse du cancer des bourses constatée ces dernières décennies.

L'étude a été déclenchée par une observation : "Si on ouvre la couche d'un bébé souffrant d'une infection avec température très élevée, on se brule presque les mains" dit Dr. Carl-Joachim Partsch, medecin en chef de la clinique pour enfants à Kiel lors d'un interview avec la "Arzte Zeitung" (journal médical).

En collaboration avec le professeur Wolfgang Sipell et M. Aukamp, il a mesuré la température scrotale de 48 garçons en bonne santé de la naissance à 55 mois et ceci 2 fois pendant 24 heures (Arch Dis Child 2000, 83, 364). Des sondes spéciales, effectuant des mesures toutes les 30 secondes, ont été collées sur les bourses. Ainsi, on a obtenu en tout 2880 mesures de température. La température rectale a servi de contrôle. Lors de la première série de mesures, les garçons portaient des couches modernes jetables plastifiées, lors de la deuxième série, des couches en coton.




On a pu constater des différences importantes. Dans la couche en coton, la température des bourses était en moyenne inférieure d'un degré par rapport à celle dans les couches jetables. La différence avec la température rectale était largement supérieure, ce qui est normal, car les bourses ont normalement une température de 34°. Par contre, Partsch dit : "Les températures maximales mesurées dans les couches jetables atteignaient 37°. Les pédiatres supposent que, soumises à de telles températures, les bourses ne peuvent pas se développer normalement. Ceci dit, Partsch ne veut pas catégoriquement condamner les couches jetables plastifiées, mais en cas de température élevée, il préconise de mettre des couches en coton aux garçons.

Lu dans "Die Tageszeitung", jeudi, 28 septembre 2000
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